Les femmes dénoncent les injustices de plus en plus courantes dans le système de santé et rappellent les principes d’universalité et d’accessibilité inscrits dans la loi sur l’assurance maladie du Québec. Les messages, les plaintes formulées et les témoignages des femmes présentes démontrent clairement les impacts concrets de la privatisation chez les femmes. « Je n’ai pas eu accès à des soins de santé normalement couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et en ce sens, mon expérience est synonyme d’injustice et je porte plainte », témoigne une participante.
Et les femmes sont d’autant plus préoccupées par la privatisation et la tarification parce qu’elles sont les plus touchées. Par leur condition physique (grossesse, accouchement, santé reproductive, etc.), elles sont les principales utilisatrices. Elles sont les principales travailleuses et en plus, quand le système fait défaut, les femmes sont les premières à subir les conséquences, car elles tiennent majoritairement le rôle de proches aidantes. Par ailleurs, la pauvreté se conjugue au féminin. Les femmes ont en moyenne 30 % moins de revenus que les hommes et ce, dans toutes les catégories d’âge. Elles sont parmi les plus démunies financièrement, les femmes autochtones, monoparentales, immigrantes et racisées étant les principales touchées.
Quoique soulagées par l’abandon du gouvernement du ticket modérateur, elles ne sont pas pour autant dupes. Elles affirment que le gouvernement de M. Charest doit faire d’autres choix politiques et trouver l’argent ailleurs que dans leurs poches et cesser de sabrer dans les services publics. Elles réclament l’abandon de la franchise santé, mesure jugée discriminatoire, injuste et injustifiée. D’autres solutions existent : ajouts de paliers d’impôts pour les revenus plus élevés, contrôle du coût des médicaments, lutte à l’évasion fiscale, davantage d’imposition aux banques qui ont fait, en 2008, 12 milliards de profit, etc.
C’en est assez ! M. Charest, notre système de santé n’est pas à vendre ! Les femmes exigent des réponses claires et des engagements concrets démontrant une volonté politique de maintenir notre système de santé en santé ! « Le démantèlement de nos services publics par le recours à la privatisation et la hausse de la tarification doit cesser », affirme madame Anne Pasquier, l’autre porte-parole de la coalition.
La Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes est l’instance qui coordonne les activités régionales de la Marche mondiale des femmes et rassemble plus de 40 organisations étudiantes, syndicales, féministes, internationales et communautaires.
Renseignements:
Source : Coalition montréalaise de la Marche mondiale des femmes |
Pour informations : Lyse Cloutier Tél. 514 267-4597 |
Anne Pasquier Tél. 514 622-9743 |
Pour les médias anglophones : Carolle Mathieu Tél. 438 322-2352 |
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